Horizon: n.m. (gr horizein, borner) I. 1. Ligne imaginaire circulaire dont l'observateur est le centre et où le ciel et la terre ou la mer semblent se rejoindre.
Petit Larousse, édition 1990.
Une ligne imaginaire; réelle dans l'oeil et seulement dans l'oeil. Perceptible et pourtant intangible.
Combien de fois j'ai voulu rejoindre l'horizon? L'idée de marcher pour toujours sans jamais y réussir donne une agréable sensation de sécurité.
Cette terre sous mes pieds nus, ce gravier et cette poussière qui ne finiront jamais. Jamais je n'arriverai à la ligne imaginaire puisqu'elle n'est qu'imaginaire. Ne jamais pouvoir toucher le ciel en tendant la main. Une grande toile bleue, loin, loin, loin... puisque la toile m'entoure, j'en suis le centre et elle bouge avec moi. Elle me suit.
L'horizon, de par sa nature, est une notion égocentrique dans le bouche de l'orateur, sous les doigts de l'écrivain.
Être le centre.
Le ciel m'entoure. Moi. Seulement moi. Vous n'existez pas, vous n'êtes que des éléments parasites entre le centre, moi, ma réalité, ma tête et mes doigts et mon corps et moi, moi, moi, et la fin de ma réalité, la circonférence, l'horizon.
Et vous avez propre ciel, son propre horizon, votre propre toile bleue. Je ne suis qu'un élément parasite qui vous bloque la vue vers votre circonférence. Deux cercles, deux réalités, se croisant sans se toucher.
Et ces circonférences. immétérielles, intrigantes, la limite de notre connaissance. Là où l'atmosphère devient la toile et là où la poussière est cousue avec la toile.
Courir autour de l'horizon, une main courant sur la toile, les pieds nus dans le matériel/immatériel de la poussière, au lieu de s'enfoncer au centre du cercle dans l'ennui et l'égocentrisme. Juste pour le thrill. Juste pour sortir de notre obsession de nous mêmes et du matériel et de la tangibilité et de notre réalité qui n'existe que pour nous mêmes.
Jamais cela ne sera possible. Pour aucun d'entre nous. Et je le dis sans même vous connaître, sans avoir idée de votre perception des choses, de l'emplacement de votre cercle de réalité.
L'horizon me le prouve. Son existence seulement.
samedi 15 août 2009
samedi 1 août 2009
Être seule.
Se couper les ongles d'orteil dans le salon.
S'énerver contre l'air climatisé qui fait trop de bruit.
Laisser traîner un bas à côté de la douche.
Et l'autre sous le bureau.
Faire la vaisselle à main, parce qu'avant qu'il y en aie assez pour partir le lave-vaisselle, les premiers chaudrons vont avoir commencé à moisir.
Appuyer sur play sans changer de CD pour la 7ème fois en une soirée.
Se lever; une forme de fesses est imprimée dans la chaise.
Chier la porte ouverte pour mieux entendre la radio.
Plus savoir quoi faire pour tromper l'ennui.
Pis fuck; s'ouvrir une bière, et aller se bidonner sur latfh.com. ENCORE.
S'énerver contre l'air climatisé qui fait trop de bruit.
Laisser traîner un bas à côté de la douche.
Et l'autre sous le bureau.
Faire la vaisselle à main, parce qu'avant qu'il y en aie assez pour partir le lave-vaisselle, les premiers chaudrons vont avoir commencé à moisir.
Appuyer sur play sans changer de CD pour la 7ème fois en une soirée.
Se lever; une forme de fesses est imprimée dans la chaise.
Chier la porte ouverte pour mieux entendre la radio.
Plus savoir quoi faire pour tromper l'ennui.
Pis fuck; s'ouvrir une bière, et aller se bidonner sur latfh.com. ENCORE.
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