mardi 29 septembre 2009

English course and irony.

This is my seventh term in cegep. I have taken so many courses, seen so many teachers that I can not remember all their names, all their faces or what they were saying. It could be tempting to think a human brain such as mine can’t memorize all the details of the original, heteroclit and marvelous personnalities of my flock of mentors, but in facts, this memory hole is mainly caused by the fact that all cegep teachers act, volontarily or not, from pre-defined templates. Those attitudes towards a class or during one on one conversations with students can mainly be classified into three categories : the normative-and-boring one, the too-friendly-to-be-self-confident one and the controversialist-and-convinced-of-his-at-least-special-opinions one.

I don’t know why, but teachers that really care about the regulation always happend to be so boring that aften fifteen minutes of powerpoint reading, with a monotone or nasal voice, all students hope for the break, while adding the last touches to doodles in their notebooks. Everybody should always know that showing up five minutes late one morning to the course of this kind of teacher will lead to be hated for the rest of the term, with no parole. The same phenomenon happends with all the « I lost my USB key », « I just puked, can I leave?» and « I’m having a mononucleosis » situations. Students have to follow the rule. If they don’t, here will be consequences, except in extremely serious situations, wich includes exclusively atomic bombs, aliens and snow days, if snow is replaced by peanut butter. On the other hand, any student showing up to every single course, not sleeping in class and not insulting the teacher to his peers while he’s just behind his back will be paid by affection that shall never be expressed, because there are few of them, and because they are precious.

This kind of teacher is almost the exact opposite of the next category. The teachers of the very special club of friendship tend to be expressing their real or fake love to every single student in an inexpected way. This all starts slowly. Those teachers usualy take fifteen minutes to explain that plagiarism is forbidden when they read the course plan : they wanna make sure that there is no misunderstanding. They would be so sad to punish someone that only missed the part where it’s written that they can’t copy and paste wikipedia. Those teachers talk a lot about themselves. Students know what they ate for breakfeast, the name of their cat and everything about their love life (or more then what they would like to know). Before anyone knows it, they are trapped in a corridor in a creepy scene with the enhtusiastic indivual, who is calling students by their names (or, worse, their nicknames) and asking them about their love life. They try to know the soul of every young people, to understand them, to help them in their developpement. Of course, then, young people feel obligated to answer. This kind of relationship garantees a VIP pass to the world of irresponsability, works given late (or not at all) with suspicious alibis and guilt for lying to this poor teacher that is only trying to be loved by his students. Popular psychology would make a cheap analysis about those people’s lack of self-confidence, but what students want to know is that this need of approval usualy leads to a 86% for everyone.

The last catergoy of teachers is just incredibly strange. These are typically old, absolutely not objective, arrogant to people that disagree with them (wich often means all the other teachers of the department), sticking to a very particular ideology and really, really interesting. They are so passionate that every single student, for three hours a week, wants to believe anything they’re saying, even if sometimes it makes absolutely no sense. They love debate, especially when they win. They also often have particular assesment methods such as 100% for anyone that actually does the project. Those teachers obviously give a show; everything, from their mimcry to the vocabulary they use, is calculated to impress. Therefore, they don’t feel the need to really talk to their students when they are alone with one of them. This can be explained by the fact that, in those teachers’ vision, students are a bunch of ignorant that don’t deserve attention or interest.

Au lieu de donner du change à l'itinérant qui perd ses dents, donnez-lui donc du pot pour qu'il ressente moins l'appel du crack aujourd'hui.

vendredi 25 septembre 2009

Putain.

La demoiselle blasée par excellent, la demoiselle désillusionnée et géniale est morte.

Je me sens touchée dans mon intégrité.
Elle était intelligente, cynique et trempée dans la féminité comme nulle autre "veudetteuh" québécoise.

Romancière, chroniqueuse, putain, elle est morte.

Je ne souhaiterai pas à cette femme de reposer en paix, ça serait absolument contradictoire avec tout ce en quoi elle ne croyait pas.

Nelly Isabelle Arcand. Contradictoire et ambigüe au coeur même de sa fin.





Je pose par ailleurs un commentaire. Les animateurs à la vie scolaire vont avoir du fil à retorde avec leurs "semaines de prévention du suicide" cette année. Les jeunes demoiselles belle et intelligentes viennent de rejoindre les amateurs de grunge dans l'icônographie des suicidés.

jeudi 24 septembre 2009

I love that noise

Vous cherchez un band obscur qui fait de la musique dissonante, ayant l'air cool et dont les membres sont faciles d'approche? (parce qu'encore suffisamment underground) ?

Vous cherchez l'occasion parfaite d'amener vos amis au show d'un groupe qu'ils ne connaissent pas et qu'ils vont adorer?

Vous caressez le rêve de faire un signe au doorman et de dire "I'm with the band" ?


Ce rêve est à portée de main si vous êtes assez cool pour écouter et aimer Pablo the Band. Le stade supérieur est de se présenter à un de leurs shows et la consécration surivendra lorsqu'ils vous auront suffisamment apprécié en tant de morceau de foule en délire pour vous consacrer deux minutes.

Come and see the Jasmin brothers and bébé Shaw.

Un avant goût?
Sounds Like/////////////////////// /////////////////////// +++++
Type of LabelUnsigned


J'pense que c'est assez révélateur du niveau de coolness.
J'vous laisse là-dessus.


www.myspace.com/ilovepablotheband




(ceci était une publicité payée.)

Oupse.

-C'est quoi la tache sur ta robe?

- Ah? une tache? .. Ah j'sais pas. (temps d'arrêt) En tous cas c'est pas du sperme."

Arriver à maturité...

Vous êtes en train de chercher un document important dans vos affaires, let's say, votre passeport. Dans vos boîtes, vous tombez sur votre journal personnel, celui avec un cheval dessus. Vous aviez neuf ans.

Puisqu'il est impossible de passer outre, vous ouvrez au hasard et regardez l'enfant que vous étiez.

"Cher journal,
ça a été une journer pas mal toffe aujourdhui. Tout d'abord, ce matin, j'ai manqué mon autobus et maman a été me reconduire à l'école. Elle a été vraiement méchante dans l'auto. En arivant à l'école Thomas a ri en me regardant. Je suis sur(e) que c'était encore parce qu'il riais de moi. Je suis vraiement tanné(e). Puis, toute la journée, on a fait des maths (ajouter au mot "maths" une écriture dégoulinante qui a apparement pris 10 minutes à faire et une tête de mort). En plus, le soir maman avait fait du foi pour souper parce qu'elle capote avec son ferre"

Vous vous moquez doucement de vous mêmes et vous dites que vous avez bien mûri depuis.

Plus tard pendant la soirée, vous faites le ménage de vos dossiers dans votre courriel. Vous tombez sur le dossier ":DAmis:D" et vous dites que la presque totalité du lot doit bien mériter son repos dans les "messages supprimés". Vous commencez l'inspection avec "Re: Re: Fwd: convo avec Raph sur Sam":

"Entk *insérez votre nom* moi jlirais ça à ta place.



:)(*);) Raph ;)(*):) Malade en fds! :P(6) Party chez Marie! (B):
En tous kas moi jen reviens pas que *insérez votre nom* soit encore stické(e) dessus!
:)(*);) Raph ;)(*):) Malade en fds! :P(6) Party chez Marie! (B):
Tsé spas non plus comme si il/elle avait une chance avec la en plus
)(*);) Raph ;)(*):) Malade en fds! :P(6) Party chez Marie! (B):
LoL
:D:P Em :P:D (8)You're Beautiful(8)
Ben la jsai pas la... moi jtrouve que ça se peut que ca marche la...
)(*);) Raph ;)(*):) Malade en fds! :P(6) Party chez Marie! (B):
Ahah trop pas oublei ca la lolll jva lavoir avant anyways lololll

Votre réponse:



Ark la en tous cas ca parait que raph est juste un/une crisse d'hypocrite.

C'est vrmt juste encore plus une journée de marde, j'ai oublié mon mp3 amatin, javais oublié dfaire mon devoir d'histoire faque là j'ai encore un devoir non fait pis jcommence a etre ds marde poru la fin de l'étape. En tous cas en arrivant ma conne de mere ma encor epeét une osti de cirse sur le ménage pour genre aucune raison, pis la en plus, jpense que jviens de ocmprendre pourquoi sam me parle pu. comme, merci raph, wow.

On svoit demain a lécole.

*insérez votre nom*"

Je vous épargne la réponse de Em. Vous vous trouvez ridicule à nouveau et, savourant votre maturité, allez accomplir de plus importantes activités après avoir effacé la totalité du dossier.

C'est l'heure de dormir.
Vous vous brossez les dents, ajustez votre réveil-matin et éteignez la lumière.


Impossible de trouver le sommeil. Vous repensez à votre journée.

Vous vous êtes réveillé avec un mal de tête et avez pris l'autobus pour aller travailler. Vous vous êtes retrouvé assis avec une veille connaissance du secondaire à laquelle vous n'aviez rien à dire, qui vous racontait sa vie ennuyante et qui vous empêchait de dormir. Le boss vous a lancé une phrase méprisante sur votre inhabituelle ponctualité autour de la machine à café et avez travaillé tout l'avant midi à coordonner des rendez-vous entre des tonnes de contracteurs dont le temps est précieux et la compréhension, limitée. Vous avez mangé votre lunch froid à cause de la file pour le micro-ondes et vous êtes refait du café. L'après midi se contenta d'être l'expérience pénible d'un bug informtatique soldé par la présence de quatre techniciens cherchant le problème. Tout ça s'est terminé par un reboot complet avant lequel vous n'aviez ÉVIDEMMENT pas fait Ctrl+S. À six heures (il a bien fallu refaire ce que vous aviez perdu), vous avez attendu l'autobus sous la pluie en regrettant de respecter l'environnement. À votre arrivée, votre compagnon de vie était absent. L'écoute de la boîte de message vous apprend la tenue d'un énième meeting cette semaine pour votre conjoint(e) qui devrait se terminer très tard. À cela s'ajoute le message enregistré de la part de votre banque vous sommant de payer votre dette hypothécaire dans les plus brefs délais. Vous attendez maintenant vaguement quelqu'un, à minuit, seul(e) dans votre lit froid.

J'aimerais maintenant qu'on m'explique le sens du mot maturité.

dimanche 20 septembre 2009

Tribute to Louise Bourgeois

Louise Bourgeois.
Mon amour.
L'artiste visuelle de mon coeur.
Elle crée des sculptures si esthétiques. Magnifiquement déplaisantes, horriblement belles. Anthithèse.
Ceux qui ne la connaissent pas, dépêchez vous de colmater cette fuite dans votre culture: http://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Bourgeois

Vous connaissez probablement ses "Maman", les énormes araignées qui ornent la devanture de musées à travers le monde (Notamment à Ottawa, d'ailleurs.)

Cet été, j'ai fait du porte à porte.
J'ai eu tout le loisir d'observer la lente croissance de ces petites araignées tigrées qui se construisaient des toiles en travers de mon chemin, dans les escaliers qui tournent du quartier Rosemont à Montréal. Et de développer une certaine fascination pour elles.
En juin, elles n'étaient alors pas plus grosses que l'ongle de mon petit doigt, pattes comprises, et se promenaient, paniquées, dans mon visage, quand je l'utilisais accidentellement pour briser le fruit de leur labeur.
J'aurais pu paniquer aussi, mais je les savais inoffensives. Et magnifiques. Je les récoltais dans ma main et les déposais gentilment sur la rampe d'escalier.

En fait je ments. Je secouais le visage frénétiquement, j'espérais qu'elle tombe. Mais je ne l'écrasais jamais.

J'ai compris plsu tard la source de mon malaise. Les araignées sont des animaux gracieux, à la démarche saccadée, minutieux, voraces, rapides, pleins d'aisance lorsqu'ils semblent glisser sur le sol et que leurs pattes semblent convulser autour d'elles, sans être la source de leur déplacement.
Maintenant, elles sont devenues énormes, les mêmes araignées, mes petites protégées, que j'ai tout de même un peu malmenées. certaines ont un bon deux centimètres de diamètre, voire trois. On distingue leurs crochets, le poil de leurs pattes, les fils qu,elle sconstruisent sont presque indestructibles et leurs rayures sont is larges qu'on peut aisément les compter dorénavant.

Je leur porte un amour inconditionnel et inquiet.
Sans Louise Bourgeois, je réprimerais encore un geste de déboût à leur vue. Et je n,aurais jamais été témoin de cette magnifique araignée, une vraie guerrière, qui a enrobé à une vitesse incroyable une guêpe (oui oui, une guêpe!) dans son suaire collant. En une minute, l'insecte n'était plus qu'un espèce de cocon qui gigotait faiblement.

Et dire qu'on a peur des guêpes et de leur piqûre. Qu'on fige comme des imbéciles à leur approche, ou, quand on est encore plus imbéciles, qu'on se met à gesticuler et à hurler quand l'une d'entre elles envahit notre espace vital.
Les guêpes vivent en société et sont des animaux fascinants. Pourtant, je n,ai aucune sympathie pour elles.

Ça me prendrait une Louise Bourgeois de la guêpe.

lundi 7 septembre 2009

Paradoxe

Je pense que j'abuse.

Ce matin, je prends mes emails, puis, évidemment, me dirige vers le prince des sites internet (le roi étant google).

Résultat:


"Facebook Login

Account Unavailable
Your account is temporarily unavailable due to site maintenance. It should be available again within a few hours. We apologize for the inconvenience."


Ma première pensée a été:
"Marde, j'vais poster ça comme status sur facebook, accompagné d'un "AAAHHH", ça va calmer mon désarroi."

J'abuse définitivement.

dimanche 6 septembre 2009

Faisceaux

La femme allaite un bébé, assise sur une chaise en mélamine blanche dotée de coussins à grosses fleurs pastel.

La petite fille, la soeur du bébé, a trois ans. L'ardent désir de communiquer à la femme l'objet de ses jeux, avec force mots intelligents, avec force comptines et chansons est plus forte que l'interdiction d'entrer dans la chambre. De sa démarche sautillante, la petite fille franchit le seuil du sanctuaire de sérénité.

La petite fille est brillante; elle est bruyante aussi. Les adjectifs se succèdent et ne se ressemblent pas et de sa petite voix aigue, elle jacasse à propos de mondes imaginaires inintéressants aux yeux des grandes personnes.

La femme a eu une dure journée. Pour elle, en fait, chaque journée est dure. Nourrir le bébé, le laver, le cajoler, changer ses couches pleines de caca, le bercer. Chaque geste est pénible. Chaque moment lui lance au visage sa vie perdue d'indépendance et d'irresponsabilité, sa jeunesse envolée lors de deux moments de plaisir.

"FAIS D'L'AIR!" (Un indez fend l'espace, pointe la porte)

"Mais Maman! Tantôt, je jouais avec mes toutous, et..."

"Ma petite maususse, ça va faire!" Ses dents se serrent, ses yeux s'exorbitent. Cela lui donne un air de squellette engraissé par deux grossesses, un squelette amer de sa beauté perdue et exaspéré.

Le bébé pleure. La femme le dépose dans son berceau où il s'égosille. Elle se lève brusquement, franchit le mètre qui la sépare de la petite fille et referme ses doigts autour de son bras, près de l'épaule. C'est un petit bras de quelque centimètres de diamètre qu'elle tire diagonalement vers elle puis verticalement, soulevant la petite fille du plancher de marquetterie.

Avec un son sourd répété, ses talons martellent le sol à travers la chambre, le corridor, la petite fille pleurnichant à sa suite, le bras scellé à sa main, les jambes molles pour "faire sa lourde".

Déposée sans douceur sur son propre lit, la petite fille regarde la femme sortir de la chambre sans la regarder et fermer sèchement la porte.

Des larmes emplissent ses yeux et son visage se déforme. Sa maman ne l'aime plus depuis que sa soeur existe, elle s'en est persuadée.

Elle regarde les lumières du dehors se déformer à travers la loupe déformante de l'eau salée, à travers ses yeux plissés. Elle s'amuse à faire se déplacer les faisceaux dans son oeil, assise sur son lit, geignant, gémissant.

Pourtant sa maman l'aime encore et elle le sait. Mais elle aime bien croire que c'est faux pour voir encore les rayures lumineuses. Elle se motive à pleurer, renifle, émerveillée par le spectable son et lumière que sa peine lui offre.

De sa chambre, la femme prend son bébé comme un sac et lui fout son sein dans la bouche. Le bébé se tait et tète.