dimanche 20 septembre 2009

Tribute to Louise Bourgeois

Louise Bourgeois.
Mon amour.
L'artiste visuelle de mon coeur.
Elle crée des sculptures si esthétiques. Magnifiquement déplaisantes, horriblement belles. Anthithèse.
Ceux qui ne la connaissent pas, dépêchez vous de colmater cette fuite dans votre culture: http://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Bourgeois

Vous connaissez probablement ses "Maman", les énormes araignées qui ornent la devanture de musées à travers le monde (Notamment à Ottawa, d'ailleurs.)

Cet été, j'ai fait du porte à porte.
J'ai eu tout le loisir d'observer la lente croissance de ces petites araignées tigrées qui se construisaient des toiles en travers de mon chemin, dans les escaliers qui tournent du quartier Rosemont à Montréal. Et de développer une certaine fascination pour elles.
En juin, elles n'étaient alors pas plus grosses que l'ongle de mon petit doigt, pattes comprises, et se promenaient, paniquées, dans mon visage, quand je l'utilisais accidentellement pour briser le fruit de leur labeur.
J'aurais pu paniquer aussi, mais je les savais inoffensives. Et magnifiques. Je les récoltais dans ma main et les déposais gentilment sur la rampe d'escalier.

En fait je ments. Je secouais le visage frénétiquement, j'espérais qu'elle tombe. Mais je ne l'écrasais jamais.

J'ai compris plsu tard la source de mon malaise. Les araignées sont des animaux gracieux, à la démarche saccadée, minutieux, voraces, rapides, pleins d'aisance lorsqu'ils semblent glisser sur le sol et que leurs pattes semblent convulser autour d'elles, sans être la source de leur déplacement.
Maintenant, elles sont devenues énormes, les mêmes araignées, mes petites protégées, que j'ai tout de même un peu malmenées. certaines ont un bon deux centimètres de diamètre, voire trois. On distingue leurs crochets, le poil de leurs pattes, les fils qu,elle sconstruisent sont presque indestructibles et leurs rayures sont is larges qu'on peut aisément les compter dorénavant.

Je leur porte un amour inconditionnel et inquiet.
Sans Louise Bourgeois, je réprimerais encore un geste de déboût à leur vue. Et je n,aurais jamais été témoin de cette magnifique araignée, une vraie guerrière, qui a enrobé à une vitesse incroyable une guêpe (oui oui, une guêpe!) dans son suaire collant. En une minute, l'insecte n'était plus qu'un espèce de cocon qui gigotait faiblement.

Et dire qu'on a peur des guêpes et de leur piqûre. Qu'on fige comme des imbéciles à leur approche, ou, quand on est encore plus imbéciles, qu'on se met à gesticuler et à hurler quand l'une d'entre elles envahit notre espace vital.
Les guêpes vivent en société et sont des animaux fascinants. Pourtant, je n,ai aucune sympathie pour elles.

Ça me prendrait une Louise Bourgeois de la guêpe.

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